L’hypertrophie des petites lèvres vulvaires entraîne une gêne esthétique et fonctionnelle
L’hypertrophie des petites lèvres de la vulve peut survenir dès l’adolescence (hypertrophie primaire juvénile), après un accouchement ou après la ménopause (fausse hypertrophie par ptose de la vulve). L’asymétrie naturelle entre les deux lèvres peut se trouver accentuée.
Difficile à avouer en consultation, cette hypertrophie peut pourtant être à l’origine de complexes et peut provoquer une gêne à se dénuder devant son partenaire. Cette hypertrophie peut provoquer desdifficultés vestimentaires (jeans serrés, strings, maillots de bains), limiter certaines activités sportives(équitation, vélo…) et entraîner un inconfort voire des douleurs durant les rapports sexuels.
Toutefois, les indications de correction chirurgicale des petites lèvres jugées trop grandes doivent rester mesurées et si le chirurgien juge la demande de la patiente justifiée, une partie de l’intervention peut être prise en charge par l’assurance maladie.
LA VAGINOPLASTIE
La nymphoplastie de réduction ne doit pas être confondue avec la vaginoplastie. La vaginoplastie permet de resserrer le canal vaginal afin d’accroître les frottements durant l’acte sexuel.
En cas de relâchement modérée du vagin, la vaginoplastie consiste à injecter de la graisse (lipofilling) ou de l’acide hyaluronique au niveau des parois vaginales et éventuellement au niveau du point G.
Si l’entrée du vagin est très distendu (accouchements multiples, épisiotomies,…), une plastie vaginale sera réalisée, seule ou en complément des injections graisseuses ou de produits de comblement. Lors d’une plastie vagianle, le chirurgien retend certains muscles anormalement relâchés et retire la muqueuse vaginale en excès.
Principe de la nymphoplastie de réduction ou labiaplastie
L’excès de petites lèvres en trop est rétiré :
- soit par résection simple suivie d’une suture au fil résorbable. L’avantage de cette technique est sa simplicité et l’absence de retard de cicatrisation.
- soit par des plasties en V. Les retards de cicatrisation sont possibles mais le résultat est plus esthétique.
La technique est choisie en fonction au cas par cas en fonction de différents facteurs (quantité de lèvres à retirer, âge de la patiente, etc…)
L’intervention se déroule en ambulatoire (sortie le jour même) sous anesthésie locale “aidée”(diazanalgésie). La durée d’intervention varie de 20 à 30 minutes.
Le rasage n’est pas nécessaire avant l’intervention.
Après l’intervention
Il convient de suivre quelques consignes strictes :
- douches autorisées dès le lendemain avec un savon doux + désinfection ;
- port de protection dans le slip ;
- port de vêtements amples ;
- pas de rapports sexuels avant 3 semaines ;
- pas de bains avant 3 semaines.
- pas de sport type vélo ou équitation avant 2 à 3 mois.
La douleur est nulle.
La cicatrisation obtenue en 10 à 15 jours, les fils sont résorbables.
Le résultat définitif est obtenu vers 1 mois. En cas d’imperfections, celles-ci pourront, si nécessaire, bénéficier de retouches après 6 mois post-opératoires.
Risques de complications
Comme pour toute intervention chirurgicale, un certain nombre de complications peuvent survenir. Mais la probabilité de survenue de ces complications est réduite entre les mains d’un chirurgien plasticien qualifié et en présence d’un anesthésiste compétent.
L’observance par le patient des consignes données par le chirurgien est également essentielle, notamment :
- l’arrêt du tabac 1 mois avant et après l’intervention (diminution de tous les risques) ;
- l’absence de prise d’aspirine pendant 10 jours avant et après l’intervention (diminution des risques d’hématomes).
Pour ce type d’intervention, les complications sont cependant très rares et le plus souvent peu graves : petit saignement au niveau de la cicatrice, retard de cicatrisation, altération passagère de la sensibilité, etc.